lllustration tableau « Fenêtre »: acrylique 80X80, en situation lors de l’exposition Salon des Arts à Antony en janvier 2016
Humble hommage personnel avec mise en scène d’un désir, à peine conscient, de parler à ma façon de cette très belle artiste, plutôt méconnue, voici le tableau intitulé « Fenêtres » que j’ai présenté au salon des arts d’Antony en janvier 2016. Il s’agit d’une acrylique sur toile 80X80. Le résultat est un tableau visiblement habité par l’écriture picturale d’ Helena Vieira Da Silva, mais je précise qu’ en aucun cas il est issu d’ un projet de faire écho à son oeuvre, loin d’avoir son talent, je ne saurais avoir cette prétention et je ne me satisferais pas non plus de tentatives de copies de toiles aussi belles soient elles. L’inspiration est ailleurs, en moi, confirmée par certains aspects et approches par ce travail qui fait écho à ce que j’ai envie de dire sur une toile. Personne ne peut nier qu’avec des vecteurs tels que la poésie, la musique, la peinture, il s’opère parfois la reconnaissance étrange que quelqu’un que l’on n’a jamais rencontré, qui nous est totalement étranger participe de la même nature humaine, fait vibrer la même corde, est fabriqué de la même fibre. Il y a des correspondances, Baudelaire nous en a fait part, il faut les trouver car on peut alors, à certains moments, être en résonance et en symbiose et gagner en énergie créatrice.
Voilà pourquoi j’ai été touchée par son oeuvre, un choc esthétique d’abord, puis j’ai essayé de générer du sens. La fragmentation, la parcellisation du réel font le tout, unifié et cohérent. Pourquoi? Comment?
Trames, traces, structures, convergences, lignes de fuite, fils, traits, alvéoles, cases, boites et emboitements…Voici un échantillon du lexique qui traduit pour moi une présence au monde choisie en mode all over, libre mais structurée. Tout est dans tout « tissé ». Hasard et nécessité, métaphores personnelles et inconscient collectif. Tout est coexistence, couleurs qui se correspondent et s’opposent, architecture patiente de la forme et de la lumière, décomposer pour recomposer en damiers, en rectangles, en carrés, démultipliés à l’infini jusqu’aux confins de l’univers ou dans les multiples replis de notre cerveau. Zones frontière, zones de continuité, zones de passage ou de rupture. Innovations et réminiscences. L’organisation cohérente de la forme géométrique est un élément de stabilité et /mais aussi la cause d’un enivrant parfois effrayant sentiment de vertige. Quel est l’équilibre entre stabilité et chaos? Quand savoir que l’on ne doit pas aller au delà de la ligne à ne pas franchir. Quel est le trait à ne pas tracer? Que faire lorsque toutes les combinaisons, associations ou compositions sont apparament possibles pour produire et interpréter notre presence au monde?
Pour compléter et éclairer ces quelques réflexions personnelles, n’hésitez pas à lire cette analyse du travail D’Helena Vieira Da Silva que j’ai trouvée particulièrement interessante en cliquant sur le lien. Analyse du travail d’ Helena Maria Da Silva
