Les écrans et puis au-delà

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Au coeur d’une démarche de mise en évidence des structures, à savoir, une combinatoire de strates communes et de différences irréductibles qui forment un système avec son propre langage, il s’agit ici d’expliquer un travail ou une lecture de la verticalité, la juxtaposition et la coexistence des éléments que l’on peut ou veut voir.

Couleurs et formes s’emboîtent. Le parti pris de départ est un choix chromatique affirmé pour chacun de ces tableaux. L’harmonie doit essayer de s’imposer quelle que soit ou puisse être la différence et la complexité des arrangements. La verticalité prime dans le projet mais elle doit aussi en s’imposant comme la ligne directrice composer avec l’horizontalité. Au final et idéalement, ce qui constitue la façade s’auto-organise, comme un eco-système en équilibre.

On rencontre bien sûr des difficultés. L’équilibre est parfois instable, il y a des failles, des brèches, peut être des défauts mais la richesse vient de la diversité du tout et rarement de la perfection impossible de chaque élément. Si le trait se veut rassurant car reconnaissable, rarement divergent de sa trajectoire, il y a des petites ruptures, des ouvertures qui nous invitent à aller toujours plus loin que ce que l’on peut ou veut voir en façade.

Le devant du tableau n’est que le point de convergence de tous les réseaux de significations. A chacun alors d’aller voir si il n’y a pas un ailleurs derrière les structures de soutien ou entre les branchages qui masquent parfois des clairières accueillantes, des émotions, des terroirs, des saisons, des formes organiques ou géométriques qui entrent en résonance avec notre histoire collective et personnelle. Si cette sensibilité existe, si on est touché par ce que l’on voit ou l’on entend il y a alors un écho, voire des « correspondances » au sens baudelairien, et notre propre projection nous permet de mettre à jour ce qui existe déjà en nous. Un révélateur de réel à notre conscience, un faisceau lumineux qui éclaire les parois de la caverne, nous permettant de reconnaître des formes et des couleurs et nous plaçant dans une position au plus près des grands mythes fondateurs. Il s’agit de mise en scène d’un langage au travers d’une écriture spécifique qui déchiffre en même temps qu’elle s’expose à être déchiffrée. Dans cet espace signifiant chacun produira ou reconnaîtra un ou plusieurs éléments du tout universel. Nul besoin de se poser la question des origines ou de la complétude pour en comprendre et apprécier le sens, il suffit de vivre l’expérience esthétique au travers de nos sens et de nos émotions.

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